Hommage aux poilus de Saint Denis le Vêtu

Cinquième année de guerre : 1918

 

Petit rappel des morts des années précédentes

1914 - 14 tués entre septembre et décembre

1915 - 16 tués dans l’année

1916 - 9 morts 

1917– 4 tués

Quatre années de guerre, plus de quarante mois en tout, viennent de s’écouler, tuant 42 jeunes de la commune. Et ce n’est pas fini. Il faudra attendre le 11 novembre pour enfin entendre le mot PAIX, avec la signature de l’armistice à Rethondes, signé à 5h15 du matin dans un wagon restaurant situé dans une clairière en forêt de Compiègne, sur une voie annexe du parcours ferroviaire servant à l’acheminement des pièces d’artillerie lourde. Un lieu choisi car peu éloigné du front et du QG du maréchal Foch.

Les cloches de l’église saint-denisaise l’annoncent, cet armistice. L’on se réjouit enfin. Hélas ! Tant de familles endeuillées*, tant de parents attendant encore l’improbable retour de leur fils dont ils n’ont plus de nouvelles depuis des mois, voire des années. Ils veulent encore y croire tout de même.

 

*Au cours de cette Première Guerre Mondiale, il y aura 18,6 millions de morts dont 9,7 millions de soldats et 8,9 millions de civils. En France, 1 397 800 victimes militaires, 300 000 civils et 4 266 000 blessés. 

 

 

Six jeunes de la commune disparaîtront en 1918.

 

Jeudi 25 avril à Hangard en Santerre

 

Quatre avions allemands et deux ballons captifs ont été détruits par nos pilotes. Un cinquième avion a été abattu par le tir de l'infanterie. En outre, seize appareils ennemis sont tombés dans leurs lignes, fortement endommagés à la suite de combats aériens. Notre aviation de bombardement, au cours des deux dernières journées a effectué de nombreuses sorties. 49.000 kilos de projectiles ont été jetés sur les gares, cantonnements, terrains d'aviation ennemis, dans les régions de Saint-Quentin, Jussy Chaulnes, Royes, Ham, Guiscard et Asfeld.

1-Rémy Vigot

Né le 3 novembre 1895. Tué à l’ennemi le 25 avril 1918 à Hangard en Santerre (Somme), petit village picard qui fut entièrement dévasté.

 

Transcription à SDLV le 6 mai 1922

2-Georges, Joseph, Albert Lefèvre

Né au Mesnil-Aubert le 28 mars 1897. Son père, Albert était journalier et sa mère occupée au ménage. Il était, avec sa famille, domicilié au village Ponthiébot. Le soldat 2e classe, célibataire, recruté à Saint-Lô en 1917, à tout juste 20 ans, appartenait au 203ème Régiment d’Infanterie, 18e compagnie. Il portait le matricule 14. 899.

Il est mort pour la France, tué à l’ennemi, selon la formule, le 7 mai 1918, à 22h, par suite de blessures de guerre, au bois de la Gaune, sous-secteur de Louvrechy-Gomme, près du village d’Ailly sur Noye, pendant la bataille de la Somme.

 

L’acte de son décès n’a été transcrit que le 27 février 1919 à la mairie de Saint-Denis-le-Vêtu. 

Le village d’Ailly sur Noye, qui était à l’arrière de la ligne de front, s’est retrouvé en premières lignes au printemps 1918. L’ordre fut donné aux soldats de résister jusqu’à la mort pour faire reculer l’ennemi.

 

Ce village martyr a été décoré de la Croix de Guerre 1914-1918 le 3 novembre 1920. 

3-Albert René Letrouit

Né le 18 février 1895 à Saint-Denis-le-Vêtu, était le fils de Victor Letrouit et de Justine née Amy. Lui aussi célibataire, il faisait partie du 72e d’infanterie. Il est décédé sur le champ de bataille le 21 juillet, à 6h du matin, au combat devant Villemontoire, dans l’Aisne. La famille a été officiellement avertie de son décès le 1er mai 1919. Il a reçu la Croix de Guerre.

 

A noter que son frère a, lui aussi, été tué aux combats, le 26 septembre 1915. 

Paul Bertrand, Albert Letrouit et Jules Vimond

4-Jules René Vimond

 Né au village de la Perrelle à Saint-Denis-le-Vêtu le 22 août 1897. Fils de Louis, propriétaire cultivateur qui serait maire de la commune de 1902 à 1911. 1911, ce fut la date de décès du premier magistrat, à 45 ans et d’Angélina, née Fauchon, son épouse, occupée au ménage, elle aussi décédée la même année à l’âge de 42 ans. Les deux parents décédant à 8 mois d’intervalle. Lorsque le tocsin annonça l’entrée en guerre, le jeune homme n’avait pas encore 17 ans. Recruté à Saint-Lô, lui aussi, en 1917, il a été affecté au 28e régiment d’infanterie, 1ère compagnie. Il est mort à 20 ans, le 10 août 1918, à 4h30 du matin, des suites de ses blessures de guerre, près de Roye-sur-Matz, petit village d’Oise, dans le secteur de Neufvy-sur-Aronde. L’annonce de sa mort a été transcrite en mairie le 20 février 1919

 

 5-Emile Auguste Périer

Né le 18 août 1886 à l’Aumesnil, était le fils d’Alexandre, cultivateur natif d’Ouville et de Jeanne Louise, occupée du ménage, native de Nicorps. Le soldat célibataire appartenait au 27e régiment d’Infanterie. Lui aussi a été décoré de la Croix de Guerre. Avant ou après sa mort, suite à ses blessures à Nizy-le-Conte dans l’Aisne, le 14 octobre 1918.

 6-Auguste Jean-Baptiste Tison

Frère de Paul ? Mais Paul a-t-il vraiment existé ? Nulle trace sur le site Mémoire des Hommes, parmi les 16 nommés Tison de la Manche, ni du côté des registres d’état-civil cerisyais !

Revenons à Auguste, classe 1915 puisque né 20 ans auparavant, le 13 février 1895 à Cerisy-la-Salle, fils de Feu Alphonse et de feue Augustine née Lemoine.

Le soldat 2e classe incorporé dans le 86e régiment d’artillerie lourde est allé mourir en Serbie le 24 décembre 1918, du côté de Prilep. Rappelons-nous que l’armistice avait été signé plus d’un mois auparavant ! Mort des suites de maladie contractée en service, plus exactement d’une broncho pneumonie grippale.

Des 52 poilus répertoriés sur le monument aux morts, en voici 49 dont j’ai évoqué le souvenir au cours de ces 5 ans, année par année, dans ce bulletin municipal.

Un autre décédera en 1919. Nous y reviendrons l’an prochain.

Deux énigmes : celles de Jean Regnault (il y a des soldats de ce nom nés en Ille et Vilaine, tués à la guerre) et de Paul Tison.

Quant à Fleurimond ou plutôt Florimond Prioult, né à Contrières le 1er mai 1874, il a été tué à l’ennemi le 19 janvier 1915 à Blangy les Arras (Pas de Calais). Transcription arrivée en mairie de Saint-Denis-le-Vêtu le 8 octobre 1916. Il est aussi répertorié sur le monument aux morts de sa commune.

Fait assez fréquent : un tué dont le nom est inscrit sur le monument de sa commune de naissance et sur celui de la commune dans laquelle il travaillait.

 

Fermons cette série fort lugubre de tous ces jeunes tués aux combats par une note de paix.

 

 

A Gentioux, dans la Creuse, a aussi été élevé un monument aux 58 morts 14-18. On dit de ce monument qu’il est l’un des plus pacifistes de France.

Un enfant triste y est représenté, le poing tendu vers l’inscription

 

« Maudite soit la guerre ». Stèle inscrite au titre des monuments historiques en 1990. 

Nelly Duval, 

 

Novembre 2018

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