Hommage aux Poilus de 1914-1918

Première année:1914

Il y a cent ans débutait l’une des guerres les plus meurtrières de l’Histoire. Près de 20 millions de morts en tout. Chaque commune de France a eu son lot de victimes. A Saint-Denis-le-Vêtu, 52 noms sont gravés sur le monument aux morts. Rendons un hommage à tous ces soldats en nous penchant sur le peu de renseignements recueillis sur les registres d’état-civil, sur le site Mémoire des Hommes et près des descendants de ces héros de l’ombre.

L’hécatombe a commencé en 1914. Treize tués de septembre à décembre. Qui, où et quand ? Aucune photo d’eux.

 

 

Le 22 août -Pierre Paul Albert Duchemin, était né le 28 juin 1889. Le premier tué de la commune. Tué à l’ennemi à Charleroi en Belgique. Etait-il vraiment d’ici ou de Longueville ? Car la transcription de décès, en date du 13 avril 1920, a été envoyée à la mairie de cette commune. Peut-être était-il ouvrier agricole ou carrier ?

 

Le 2 septembre -René Emile Hébert était né à Cerisy-la-Salle le 17 juillet 1893. Venu habiter à Hectot, avec toute sa famille en 1899. Il était le cinquième garçon de la fratrie. Célibataire, il venait d’avoir 21 ans et faisait partie du 25e Régiment d’Infanterie. Le jeune homme a été « tué à l’ennemi » le 2 septembre au château de Presles en Belgique. Et la transcription de décès n’a été faite que le 13 mai 1920.

Transcription de décès : Lorsque le corps du soldat tué au combat était récupéré et identifié grâce à sa plaque, l'acte de décès était rédigé par l'administration militaire en charge de l'état-civil puis transmis à la mairie du dernier domicile connu de l'armée. Dans ce cas il y avait un délai de quelques semaines à quelques mois seulement entre le décès et sa transcription.

 

Lorsque le soldat était porté disparu, ou non identifié, l'acte de décès ne pouvait être établi et il fallait attendre une enquête de l'administration militaire  pour déterminer l'identité, ainsi que les lieux et dates supposés du décès. Ces recherches se sont poursuivies après la fin de  la guerre et un jugement était alors nécessaire pour établir le décès à partir des éléments et témoignages recueillis. Ceci explique le délai de plusieurs années parfois entre la disparition et la transcription.

 

Le 5 septembre -Georges Emile Fouchard, né le 26 mars 1893 à la Pagellerie, de parents cultivateurs, était, lui aussi, dans le 25e Régiment d’Infanterie. Fait prisonnier de guerre très tôt, à peine un mois ou moins après le début de la guerre, il a été envoyé en Allemagne au camp d’Ohrdruf et est décédé de maladie en captivité. Transcription de décès le 3 février 1920

Aucune structure n’avait été prévue par les ennemis pour « entasser » les 125 050 Français faits prisonniers dès le mois de septembre 1914. Malnutrition et manque d’hygiène ont vite eu raison de Georges Fouchard qui n’avait que 21 ans. Sa famille a officiellement appris son décès le 3 février 1920.

 

Le 8 septembre -Aimable Auguste Louis Rabec, né le 30 avril 1884 à Cerisy-la-Salle, était, lui encore, au 25e Régiment d’Infanterie. Il a disparu entre le 8 et le 20 septembre pendant la bataille de la Marne, en Champagne, « tué à l’ennemi », comme on disait, après un combat sur le champ de bataille de la Fère Champenoise où son corps a été retrouvé. Ce poilu était marié et sa famille a été avertie le 20 février 1919.

Poilu : pourquoi cette appellation ?

Deux versions : 1- c’est l’homme qui a du poil au bon endroit, pas dans la main !  C’est le symbole de la virilité, du combattant, du soldat courageux.

2- version plus populaire : dans les tranchées, les hommes laissaient pousser barbe et moustache, paraissant tous poilus. C’était le cas au début de la guerre mais dès lors que les gaz eurent fait leur apparition, les masques à gaz et le règlement bannirent la barbe des visages des soldats.

 

Le 8 septembre –Louis Albert Letrouvé, né le 19 juin 1885, célibataire, domestique, 31 ans, était affecté au 336e RI. Décédé des suites de ses blessures à Sommesous dans la Marne. Transcription le 20 octobre 1916.

 

Le 7 septembre, le 336e RI manœuvre pour occuper les crêtes dominant Sommesous au Nord. Mais le village est incendié par les obus allemands, il faut l’abandonner. Le 8, les tranchées sont violemment bombardées et les hommes décimés.

 

Le 23 septembre –Albert, Désiré, Joseph Girard, né le 26 septembre 1887 à Roncey. Il était au 336 e RI. Mort le 23 septembre 1914 à l’hôpital temporaire n°6 à Troyes dans l’Aube, des suites de ses blessures de guerre. Domicilié à Saint-Denis-le-Vêtu.

 

Hôpital temporaire. Vu le nombre de blessés dès le mois d’août 1914, la capacité importante d’accueil des hôpitaux va être immédiatement insuffisante, ce qui amène à organiser des hôpitaux temporaires dans tous les bâtiments disponibles : écoles, institutions religieuses…

 

Le 4 octobre -Jules Léon Folliot, né à la Scellerie le 6 juin 1887, célibataire, journalier agricole, avait 27 ans quand il a été « tué à l’ennemi » le 4 octobre 1914 à Neuville-Vitasse dans le Pas-de-Calais. Il appartenait au 136e RI. Ce 136e régiment d’Infanterie fort de 3392 hommes quitta Saint-Lô le 7 août pour se diriger vers le Nord de la France. Lors des batailles dans les Ardennes, il prête main forte au 41e RI du 3 au 8 octobre, engagé à Neuville-Vitasse dont les premières lignes sont tenues par les Chasseurs à Pied et les Zouaves. « Alors qu'ils sont balayés par un puissant barrage d'obus, les régiments engagent un violent combat et défendront, à la baïonnette, leurs positions face à un ennemi supérieur en nombre. Les Allemands réussiront à reprendre la ville et en 6 jours de lutte, le 41e RI aura perdu 2 000 hommes », en ajoutant ceux du 136e  dont notre pauvre Jules Folliot. Transcription le 9 novembre 1920.

 

 

Le 6 octobre –Marcel Victor Goutière, natif de la Saulnerie le 6 mars 1881, avait épousé, le 18 novembre 1913, Marie Guillon. Il faisait partie du 136e RI, le même que celui de Jules Folliot et a été « tué à l’ennemi » deux jours après son compatriote, à Tilloy-lès-Mofflaines (Pas-de-Calais).

 

 

 A 42 kms de là, à Arras, on se bat aussi. Une habitante raconte : « Mardi matin (6 octobre) des détonations formidables pareilles au roulement du tonnerre mettent la ville en émoi. Carreaux, vitres, glaces des maisons de la rue Saint-Géry volent en milliers d’éclats. Puis on vit défiler les troupes françaises qui repassaient dans la ville en se repliant. Tout en marchant, les soldats jetaient à la population des phrases brèves : "Rentrez dans vos maisons. Cachez-vous !"

 

Sa transcription de décès n’a été faite que le 17 février 1921. Avant cette date, pour sa famille sans nouvelles pendant 8 ans, il était porté disparu, sans ou avec une lueur d’espoir de le revoir.

 

Le 22 octobre –Adolphe Joseph Quesnel, né à la Théloterie le 21 octobre 1891, d’un père domestique et d’une mère blanchisseuse. Décédé le lendemain de son 24e anniversaire à Avesnes-le-Comte (Pas-de-Calais), par suite de plaie pénétrante de la jambe gauche par éclat d’obus ayant presque complétement détruit l’articulation tibiatarsienne. Il était célibataire. Transcription le 2 octobre 1915.

 

Une habitante d’Avesnes a raconté au jour le jour ses souvenirs de la guerre. Jeudi 22 octobre 1914 : « Le canon tonne toute la journée. Un aéro passe sur Sains et Avesnes, très haut filant vers Le Quesnoy. Certains disent avoir entendu à 6 heures du matin une fusillade vers le Nouvion. Toujours passent des autobus… »

En août 1914, la force aérienne française compte 130 avions et 5 dirigeables. En face, l'adversaire allemand a la supériorité numérique, il dispose de 232 avions. C’est au 5 octobre 1914 que remonte la première victoire aérienne française : le sergent Joseph Frantz et son mécanicien Quénault sur appareil Voisin abattent au fusil-mitrailleur un Taube allemand au-dessus des lignes françaises près de Jonchery-sur-Vesle (Marne). Cette victoire a un écho important dans la presse européenne.

 

 

 

 

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